L’Albanie, loin des préjugés !

Nous avons quitté le lac Ohrid direction l’Albanie et tant qu’à y être, directement la capitale Tirana ! Nous avons alors choisi un parcours « à sensations » sur notre GPS, ce qui nous a amené sur une route non revêtue au milieu des montagnes, qui était le théâtre de la construction d’un barrage monumental.

Les montagnes que l’on a traversées !

Nous avons aussi croisé sur notre route les vestiges de l’aire communiste avec des ruines de l’industrie lourde aujourd’hui abandonnée : une usine électrique, une raffinerie et une usine d’engrais regroupées au même endroit.

Dommage pour cette belle industrie

La pauvreté nous a aussi marquée, plus visible qu’en Macédoine. Tout comme les vieilles Mercedes, omniprésentes sur la route et dans les villages. Ne cherchez pas les vieilles berlines chez nous, elles sont toutes en Albanie avec un fer à cheval sur la calandre !

Des modèles comme on en voit plus chez nous

Une fois arrivé à Tirana, nous avons été un peu déçu par la ville. En effet peu de monuments à voir et la place principale de la ville était en travaux. Le nouveau quartier tendance est très sympa, mais cher par rapport au niveau de vie du pays. D’ailleurs les nouveaux riches s’affichent : nous n’avons jamais vu autant de grosses cylindrées dans une ville ! Mais le contact avec les habitants est très positif, tout le monde est gentil.

Quelques bâtiments historiques	Le musée national	La pyramide à l’abandon
Rouge	Orange	Vert

On retiendra surtout la visite du Bunkart, un musée retraçant l’histoire de l’Albanie des années 40 à nos jours, le tout dans le bunker de l’ex dictateur, authenticité garantie !

Entrée du bunker musée

Ce fut aussi notre premier problème avec les motos : la journée de la veille ayant été particulièrement froide, Thibault a abusé des ses poignées chauffantes, vidant alors la batterie qui avait déjà des signes de faiblesse. Une paire de câbles achetée et l’aide de la Honda permettront à notre équipage de reprendre la route !

La panne !

Sur le chemin de Skhoder nous avons pu croiser quelques bunkers restant de la bunkeristation du pays. En effet, à l’apogée du programme, il y en avait 1 pour 11 habitants !

Groupe de 4 bunkers dans un champ

Enfin la ville de Skhodër où nous avons passé 2 nuits. Nous nous sommes sentis chez nous dans cette ville en plein développement. Entre les montagne et un magnifique lac, la ville offre un centre ville piéton très sympa aussi bien la journée qu’en soirée. Nous avons logé dans une auberge toute récente au sein de laquelle les jeunes albanais ont pris plaisir à nous faire découvrir leur ville ! En effet, aussi bien vendredi que samedi soir ils nous ont accompagnés dans leurs adresses favorites et samedi après midi ils nous ont emmenés en voiture au lac pour profiter de la vue. Sacré accueil ! Merci à Marsit et Denis 😉

Façade rénovée, sans l’intérieur !	L’artère piétonne	La mosquée

Au loin, le Monténégro	Pas de loi littoral ici …

Dans un bar branché pas cher de la ville (pinte à 1€)

Pour la suite, nous nous sommes lancés à l’assaut du Kosovo (via le Monténégro) à travers les montagnes. La petite pluie du début ne nous a pas découragés, surtout avec les panoramas hors norme auxquels nous avions droits (et une route parfaite financée par l’UE fréquentée par … personne !).

C’est la neige qui, lors de sa 2ème rencontre, au Monténégro, nous aura donné du fil à retordre. Jusqu’à quelques centimètre sur la neige avec -1,5°C, alors que nous étions équipés mi-saison … Ce fut sportif ! Seul Thibault glissera dans un virage entre les 2 postes frontières au plus haut de la montagne, sans gravité heureusement. La première voiture d’albanais qui passait s’arrêta pour aider à remonter la moto, toujours aussi sympas ! Jean Philippe étant lui devant, déjà bien occupé à maitriser sa moto avec la seule pointe d’un pied pour se rattraper en cas de difficulté …

La tempête de neige n’était pas prévue au programme

Heureusement la descente vers le Kosovo s’est accompagnée d’une remontée du thermomètre et de l’apparition du soleil.

Pour terminer sur une note très positive et pour faire écho au titre, nous n’avons vu ni mafieux, ni Ak 47, ni prostituée mais un pays en pleine expansion avec une jeunesse qui a envie de faire bouger les choses. Un pays à visiter !