Tout comme le Kosovo, voici deux pays qui nous évoquent avant tout la guerre. Normal vu que ça ne remonte qu’à 20 ans, des stigmates sont encore visibles de ci de là sur les bâtiments (surtout en Bosnie). Mais là où nous pensions trouver des tensions aux frontières, il n’en fut rien et ces deux pays se visitent facilement!
Tout d’abord la Serbie ! Après avoir franchit la frontière nous avons fait une pause dans la petite bourgade de Kovin, qui profite d’un bout de route aménagé en centre piéton. Nous trouvons un petit fast food local où un interprète va nous être dépêché pour que nous puissions commander nos salades. Deux salades césars qui remplissaient une belle assiette pour 2€ … Ça commence bien ! Sous la chaleur nous avons alors continué jusqu’à atteindre Belgrade, la capitale. Nous avons alors été accueillis par un fan de moto, très loquace, qui en oubliait presque de nous montrer notre chambre. Et quelle chambre, vu qu’il y avait … la clim ! Avec plus de 32°C dehors, c’était un luxe fort appréciable.
Après un peu de repos, nous nous sommes lancés à l’assaut du grand centre piéton. Car à défaut d’être beau ou typique (il y a un fort mélange de vieux / neuf dû à l’après guerre), on peut se promener pendant un bon moment dans les parcs et les rues sans être embêtés par les voitures. Nous avons alors apprécié l’ambiance nocturne avec énormément de gens dans les rues et les nombreuses terrasses qui étaient pleines jusque tard. Reste que nous trouvions les plats trop chers dans les restaurants (6€ environ …), à tel point qu’à 22H nous nous sommes rabattus sur un cornet de frites !
« L’agression de l’OTAN », l’histoire ne se lit pas pareil partout | Petit concert dans un parc de la ville |
La rue la plus « typique » mais aussi bien entendu la plus touristique | L’institut français est très actif à Belgrade |
Nous profitons du lendemain pour parcourir le reste de la ville qui n’est pas le plus passionnant que nous ayons pu voir mais qui reste tout de même agréable sous la chaleur qui nous assomme ! Le soir (samedi), nous tenterons bien de boire une bière dans un bar, mais ce dernier n’a rien en pression, rien de local … bref, après une petite bière en bouteille identique à ce que nous avons chez nous, nous filons au lit !
Le dimanche, nous décidons de prolonger l’expérience Serbe et allons vers Kraljevo, où nous logerons dans une petite maison au milieu de nulle part, bercés par le bruit du torrent et des grenouilles devant notre fenêtre. Dans la soirée nous allons manger au centre de la ville où nous mangerons une méga pizza devant un concert de musique traditionnelle sur la place principale, sympa pour un dimanche soir !
Voilà pour notre expérience Serbe, maintenant direction la Bosnie et Sarajevo. Et quelle ne fut pas notre surprise sur la route, la Bosnie est magnifique ! Nous longeons la Drina entre falaise et fleuve, le paysage est exceptionnel. Ça donnera des envies de hors piste à Jean Phi, que Thibault temporisera après avoir franchi un tunnel sans éclairage, avec pour seul revêtement de la boue … ambiance ! Le retour à la grande route était d’autant plus appréciable que 30 min plus tard, nous nous retrouvons sous un bel orage d’été.
Difficile de garder les yeux sur la route ! |
C’est ainsi que sous un orage tropical nous arrivons à Sarajevo. Ça tombe bien, la ville s’étend à flancs de montagne et les rues sont à 20% de pente, autant vous dire que nous avons transpiré en cherchant notre maison au milieu des dédales étroits ! Heureusement après 2h de repos, la pluie s’arrête et nous laisse l’opportunité de visiter la ville. Et c’est un charmant centre ville que nous découvrons : il y a très peu de grands immeubles, les coteaux de la ville ont des airs de Medelin (dixit l’expert Jean Phi) et nous trouvons un centre historique qui ressemble beaucoup aux souks de Skopje. Nous en profiterons alors pour gouter le plat traditionnel local : des saucisses dans du pain avec de l’oignon, c’est expéditif !
Des cevapi, bon appétit | On aperçoit la ville qui s’étend sur la montagne | La célèbre fontaine au milieu du centre pittoresque |
Il y a deux ans en Croatie, nous avions croisé beaucoup de monde qui voulait visiter Mostar … ça tombe bien ce n’est qu’à 130 kms de Sarajevo. Nous mettons donc le cap sur cette ville classée au patrimoine UNESCO pour quelques vestiges architecturaux (dont certains détruits pendant la guerre et reconstruit à l’identique par la suite). Une fois de plus la route est magnifique, avec des paysages encore différents de ceux de la veille. Une rencontre avec la police locale gâchera un peu l’ambiance, nous commençons à connaitre la chanson et ça ne durera que 10 mins, mais ça plombe un peu l’ambiance.
L’eau était turquoise … | Ça donne envie de randonner ! |
Nous arrivons rapidement à la ville mais sommes en avance pour récupérer notre chambre. Nous décidons alors de manger une salade césar qui fut la première pour nous sous cette forme : de la viande à Kebab sur un lit de salade avec quelques tomates : diététique ! Malheureusement, alors que Jean Phi avait bien confirmé notre arrivée pour 14h, le responsable de l’auberge ne pointera son nez qu’à 15h30 : c’en est trop pour Jean Phi, après le coup de la police et la différence d’hospitalité après la Roumanie, il n’aime pas la Bosnie !
Une fois nos sacs déposés et une bonne douche prise, nous visitons la ville et passons devant les très belles et nombreuses mosquées et arrivons au point d’orgue de la visite : le vieux pont. C’est un spot idéal pour jouer avec son appareil photo, ce que ne manquent pas de faire les très nombreux touristes présents. On n’imagine pas la foule des grands jours en été, surtout que les ruelles sont assez étroites. Le tour se fait vite, mais avec des glaces à 50 centimes on se promettra d’y retourner le soir. Aussitôt dit, aussitôt fait, le soir nous nous habillons pour aller faire un tour, après avoir jeter un œil aux motos. Grand mal nous en a pris, il s’avère que nous étions garés de telle sorte qu’une habitante ne pouvait plus manœuvrer pour rentrer dans son jardin avec sa grosse voiture (aucune indication interdisait de stationner et nous avions tout fait pour gêner le moins possible). L’habitante, loin de nous demande gentiment de nous déplacer, nous sermonne en Bosniaque en pleine rue … c’en est plus que trop pour Jean Phi, il faut fuir la Bosnie et rejoindre la Croatie au plus vite.
Le vieux pont | Une des belles mosquées |
Tout le monde n’a pu refaire la façade depuis la guerre … | La croix en haut de la montagne surplombe les minarets de la ville |
C’est ce que nous ferons le lendemain, en profitant de paysages une fois de plus magnifiques, cette fois sans grand fleuve mais avec de grandes plaines vallonnées entourées de montagnes (un petit air d’Irlande). C’est alors que nous avons pu découvrir une des conséquences du nettoyage ethnique qui eu lieu pendant la guerre : des maisons abandonnées par centaines et des villages fantômes. En se replongeant dans l’histoire du conflit, on se rend compte que les nazis n’ont pas eu le monopole de l’horreur …
On aperçoit les murs nus partout dans le village |
Heureusement que nous partons pour Plitvice, un havre de paix en Croatie !
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